mercredi 7 novembre 2012

Histoire de vers


Thème imposé :
“ça commence par un vol, et il y est question de [ver] et de pêche."


Les vers n'ont jamais la parole !
Au nom de tous ces vers frustrés et contraints à la loi du silence, ce n'est
cependant pas sans crainte que j'interviens, afin de mettre un terme à cette
époque injuste.
Ah, vous croyez qu'une vie de ver, c'est facile peut-être ?
Alors écoutez-bien cette histoire.
C'est mon histoire.
Quand je n'étais encore qu'un microbe, mes frères et sœurs et moi
adorions jouer dans la viande hachée -celle de porc, surtout- notre terrain
de jeu préféré. C'était mou, humide, rigolo, et à la limite, c'était tout ce
qu'on demandait.
Pour dire vrai, on n'avait pas vraiment le choix, ma mère nous ayant
maintes fois mis en garde contre les aliments peu recommandés. Parmi les
pires, la farine et les fruits, plus particulièrement les pêches, dans lesquels
se cachent souvent les plus grands ennemis de tout ténia qui se respecte.
Un matin que je n'étais pas d'humeur à m'amuser avec mes frères vers, on
m'a délogé, sans ménagement, et on a installé le petit tas de steak haché
sur lequel j'avais mes habitudes, sur une tartine -chose que je n'aime pas
beaucoup et notamment pour son aspect sec et rugueux.
A peine le temps de me retourner que me voilà parti pour un vol plané dans
l'œsophage, direction l'estomac. En même temps que je redoutais le choc
de l'atterrissage, je savourais tous les plaisirs de la chute libre à
l'aveuglette.
Rassurez-vous, malgré le choc, rien de « cassé » car je suis tombé dans
une sorte de ragoût au petit goût d'Orient, pas mauvais ma foi.
Dans ce nouvel environnement, plus question de rebondir ou de se cacher
dans la viande haché, il a fallu explorer et se débrouiller comme un grand
ver.
En termes de rationnement, rien de plus facile. Je récupérais, (parfois
même au vol), les miettes et bouchées qui tombaient dans l'estomac de
mon propriétaire, Sébastien. A cette partie de son corps, j'avais attribué la
fonction évidente de salle a manger, donc.
Mon péché mignon, c'était le lait, mais à mon grand désespoir, Sébastien
n'en buvait que très rarement, et avec des chocapics, ce qui dénature
énormément son goût.
Pour les déplacements, c'était une autre affaire. Bien qu'ayant le corps qui
s'y prête, je n'aimais pas passer par certaines galeries, trop sombres et
trop étroites, même pour le gaillard que j'étais devenu.
J'ai fait aussi quelques rencontres, mais ces petites gens que sont les
bactéries m'intéressaient beaucoup trop peu pour que j'envisage de lier
avec l'une d'elles une quelconque amitié.
C'est en solitaire, donc, que je passais le plus clair de mon temps, et cela
n'était pas pour me déplaire.
C'était une journée calme, bien qu'un peu venteuse, comme souvent après
les soirs de cassoulet, où, cela dit, je me régalais !
J'errais dans les galeries, sans but précis, quand j'ai eu vent d'une odeur
que je ne connaissais pas mais qui pourtant m'a immédiatement mise la
puce à l'anneau.
Pour la première fois depuis que j'étais dans le ventre de Sébastien, j'avais
peur. J'ai rampé à travers tubes et trachées pour rejoindre la pièce
principale ou m'attendait un spectacle terrifiant.
Au milieu d'un amas de peaux et de pulpe se tenait, raide et sûr de lui, celui
que je n'ai eu aucun mal à reconnaître comme étant... un ver de pêche.
Je n'avais pas d'autre choix que de le dévorer. C'était quand même ce que
je savais faire de mieux, et en même temps mon unique moyen de
défense.
Après un interminable corps à corps, j'ai croqué dans ses anneaux
sensibles, et il a rendu l'âme.
Jusqu'à hier encore, c'était là le seul évènement qui est venu perturber
mon petit confort quotidien.
Mais venons-en aux faits.
Hier donc, alors que je déambulais dans l'atmosphère chaleureuse des
intestins, une nouvelle fois, une effluve est venue réveiller un peu plus mon
estomac insatiable. Cette fois, je connaissais ce parfum délicat : c'était
celui du lait pur.
Je me suis élancé tête baissée vers le tuyau d'où émanait cette divine
odeur.
Il est vrai que toute cette lumière aurait dû m'alerter... j'étais tout proche du
lait, je le sentais, quand deux énormes doigts se sont précipités vers moi,
pour m'attraper j'en suis sûr.
Au prix d'une douloureuse torsion je suis parvenu à regagner l'estomac.
Outré, trahi et affaibli, j'ai mis plusieurs jours à me remettre de ce
malheureux événement, dont je souffre encore.
Chers humains, je suis sûr qu'en y mettant chacun du nôtre, vers et
hommes pourront cohabiter sereinement. Mon état d'esprit? Vous offrir la
minceur, en échange du gîte et du couvert.
Donnez-nous du poisson cru ! De la viande hachée ! Et vos kilos
disparaîtront !
N'utilisez plus le lait pour nous amadouer, et surtout... donnez-nous LA
PAIX !
Mes revendications vous importent peu ?
Elles sont tout de même arrivées jusqu'à vous, et pour moi, c'est déjà une
très grande victoire, pour un petit ver comme moi.

mardi 25 septembre 2012

Ce sera celui-là




Tout ça parce que j’avais envie de leur faire plaisir. 

Quand j’ai lu l’annonce, je me suis dit que ce serait celui-là, notre futur chien. Alors, j’ai téléphoné, pour avoir un rendez-vous le soir même. Comme c’était une surprise, je n’ai voulu en parler à personne, pas même à mon mari. 

Après le travail, pleine d’enthousiasme, je me rends chez ce vieux couple, installé dans une ancienne cité minière. 40, 42, 44... Nous y voilà. 

J’avance et me gare dans l’avancée de cailloux, sur la droite de la maison. Comme j’entends du bruit dans le fond de l’allée, côté jardin, je ne prends pas la peine d’aller sonner devant, et je me dirige vers ces voix que j’entends mais ne comprends pas. En même temps que je découvre la terrasse, je me dis que c’est bien le dernier endroit où j’irais adopter un chien... Mais c’est trop tard ; je suis là, alors voyons-le vite et finissons-en. 

La cour ressemble à un entrepôt où sont stockées d’innombrables cages. Mais elles ne sont pas vides. A l’intérieur, des animaux recroquevillés et tellement mal en point qu’on ne saurait pas dire si ce sont des chats ou des chiens. Au sol, des dizaines de traces sombres, des éclaboussures, de la crasse ? En fait, c’est assez difficile à identifier. 

Je suis en train de m’approcher d’une forme étrange et immobile, que je n’arrive pas bien à distinguer, quand j’entends un « Bonjour ! » à quelques centimètres de moi. Je me présente à cette femme, dont la laideur en est presque effrayante. Son mari ne tarde pas à nous rejoindre, il n’a rien de sécurisant lui non plus... 

J’ai besoin de me rassurer, alors même si c’est faux, je dis à mes hôtes que mon mari risque d’appeler bientôt sur leur téléphone fixe, pour savoir si le chien me plaît. Mes tendances paranoïaques me gagnent et je veux que ces gens sachent que d’autres personnes sont au courant de ma venue ici. 

Comme mes yeux se posent sans cesse sur cette forme que j’avais remarquée au départ, la dame finit par me dire « Z’inquietez pas pour celui-là d’chat, y’est mort ». Elle s’avance, le saisit, le plie littéralement en deux et le jette dans une poubelle, à côté des cages. 
La panique me gagne. « Je peux voir le chien ? » Je ne rajoute pas « qu’on en finisse », mais ça me brûle les lèvres. 

Elle sourit de toutes ses dents -ou presque, car il en manque un certain nombre- et dit à son mari « Tu ramènes la bête ? » Je le vois s’engouffrer en boitant dans ce taudis dont je n’ose imaginer l’intérieur. Les secondes, puis les minutes, s’écoulent, le temps est long. Je regarde la propriétaire des lieux arracher, à mains nues, des ronces qui encombrent une partie du mur extérieur de la maison. En même temps, mon cerveau fait des acrobaties pour trouver un moyen de me défiler... 

Si la force de sa voix est la première à me surprendre, le contenu de ses paroles finissent de m’achever : pendant que la vieille dame me saisit la main fermement, et me tire vers l’intérieur, j’entends son mari répéter d’une voix perçante et mécanique : 
« Madaaaaame, vous venez ? C’est votre mari au téléphone!»

mercredi 23 mai 2012

Metallica fête les 20 ans du “Black Album” au Stade de France

A retrouver sur Locita


Falk Richter nous ouvre les portes de son jardin secret

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Falk Richter nous ouvre les portes de son jardin secret


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mercredi 11 avril 2012