samedi 9 juillet 2011

C'est l'histoire de quelqu'un qui a quelque chose à dire



Jean Dominique Bauby nait en 1952.

43 ans plus tard, sa vie s'arrête.

A moitié.


Victime d'un accident vasculaire cérébral, il plonge dans le coma.

Et puis, le Syndrome d'enfermement l'atteint, et le fait prisonnier de son propre corps.


Dans son roman « le comte de Monte-Cristo », Alexandre Dumas utilise pour décrire l'état d'une personne qui en est affectée, la métaphore du « cadavre aux yeux vivants ».


Jean Dominique, dans sa chambre d'hôpital à Berck, ne peut bouger aucune partie de son corps, aussi petite et souple soit-elle, excepté ses deux paupières.

Bien que paralysé, il a pleine conscience de son corps, et ressent le toucher, mais surtout la douleur.


C'est cette expérience involontaire et qu'il se devra de supporter malgré lui jusqu'à son dernier souffle, 3 ans plus tard, qui pousse Jean Dominique à utiliser ses paupières pour traduire ce qu'il voudrait tant pouvoir encore exprimer en utilisant sa voix.


Dans son œuvre, sentiments, impressions, et souvenirs s'enchaînent pour finalement laisser place à cette dernière phrase étonnante et magique :

« Il faut chercher autre part. J’y vais. »



Nous imaginons sans difficulté l'enseignement que Jean Dominique nous invite à tirer de ces pages miraculeusement arrivées jusqu'à nous.


Malheureusement, les innombrables livres et films sur le sujet, usant de tous les détours possibles et imaginables pour les rendre plus attractifs aux yeux des lecteurs et spectateurs, empêchent aujourd'hui son ultime message pourtant si pur, de nous parvenir intact, et avec toute la force et la puissance qu'il contient.


Métaphores, effets de style ou effets graphiques, décors et interprétations, n'ont pas leur place dans la « mise en scène » de ce message paradoxalement si simple

et universel.


Entendons réellement ce que cet homme avait à nous dire.

Profitons de cette merveilleuse étendue de temps et d'espace qui se déploie d'avantage à chaque seconde devant nos yeux et que nous appelons :

V I E .

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