samedi 9 juillet 2011

Je retourne ma veste...



Exercice : Choisir un livre, un film, une pièce de théâtre, qu'on a vu ou lu. En faire une critique très positive, puis extrêmement négative.

Laquelle est la vraie?


Le Ruban Blanc : Un paquet de nœuds !

"Après presque 2h30 de visionnage, on se pose les mêmes questions qui nous ont fait hésiter à tenter la nouvelle expérience proposée par Mickaël Haneke :« Le Ruban Blanc » ou « Une histoire allemande d'enfants », sous titre censé conférer une dimension, voir une morale universelle à la vie de quelques individus à l'aube de la première guerre mondiale.

Un film tourné en noir et blanc, qui se déroule dans un village protestant de l'Allemagne du nord, et nous emmène sur les traces à peine visibles d'un criminel qui restera indéterminé, après avoir mis au dessus de tout soupçon, ou presque, le groupe d'enfants du village.

Des adolescents presque caricaturés tant le rapprochement avec les enfants maudits du « village des damnés » semble évident.


Une voix off, qu'on apprend plus tard être celle de l'instituteur du village, donne, sans apporter aucun dynamisme au film, quelques indications sur les images qui suivent, en soulignant l'importance du fait qu'il ne s'agisse que de souvenirs. Souvenirs qui ne semblent pas être un choix audacieux s'il l'on a en tête de réaliser une retranscription crédible de la réalité.


Mais quel est l'intérêt d'un film si long -pour ne pas dire lent- et sans aucun dénouement, ni même l'ombre de ce qui pourrait s'apparenter à une piste de réflexion?


A la grande stupéfaction des spectateurs qui, après plusieurs secondes de générique, ne veulent toujours pas y croire, oui, ce film s'arrête bel et bien brusquement et abruptement sans nous livrer de message évident.


Haneke semble oublier d'avantage à chacun de ses longs métrages la dimension de divertissement pourtant tellement recherchée par un public toujours plus amateur d'évasion et de couleurs.


Mais où est l'intrigue ?


La caméra suit alternativement un personnage, puis l'autre, jusqu'à faire le tour de la quarantaine d'acteurs qui se donnent ici la réplique, et ainsi de suite. Un choix du réalisateur qui n'aide pas à comprendre un scénario déjà peu fluide si ce n'est inexistant, en plus d'être ponctué de passages d'une banalité sidérante.


Enfin, toutes les hautes « autorités » telles que l'éducation, la religion ou même la médecine, sont implicitement désignées comme « responsables » des grands malheurs du siècle à venir. Le ruban blanc en est l'illustration, car il rappelle la façon particulière qu'avaient à l'époque les parents d'enseigner aux enfants certaines valeurs telles que l'innocence et la pureté, c'est à dire en le nouant autour du bras de leur progéniture.


A cette violence que nous côtoyons au quotidien, il fallait un coupable, Haneke nous le livre injustement dans ce long métrage terne et ennuyeux."


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